pour un "printemps des libertés"

Publié le par sfr69

J'emprunte des mots du titre à un meeting organisé aujourd'hui par le PS, mais qui n'a pas fait vraiment recette. Un flop même à ce qu'il paraît... 
Faut dire qu'avec la crise économique, on peut se dire que les libertés passent après et que l'important c'est de lutter pour préserver l'emploi....Et que ce thème arrivait un peu comme un cheveu sur la soupe, après une actualité chargée soit en manifestations, soit en primaires/contestations, qui pour les Européennes, qui pour les régionales(Bravo Valérie P., maintenant peut-être vas-tu comprendre les messages des universitaires ?).
Sauf que.
Sauf que l'on a comparé la crise actuelle avec celle de 1929. Et que l'on sait ce qui s'est passé en Europe, notamment en Allemagne, dans son sillage. La question des libertés ne doit donc pas être occultée.

De liberté, il en question dans le très émouvant film "Welcome", actuellement sur les écrans, qui fait beaucoup parler de lui et pose à la manière de la fiction des questions déjà abordées par des reportages télévisés(http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=1763 ).

Un film qui fait réfléchir, d'autant qu'avant d'entrer dans le cinéma, j'ai aperçu dans la rue une vieille dame que je connais (très peu, mais assez pour savoir qu'elle a obtenu le titre de "juste" pour avoir voulu protéger la liberté et des vies humaines il y a plus de 60 ans).

On a connu Vincent Lindon jeune homme séduisant dans 'L'étudiante" il y a 20 ans,ou  paparazzi, aventurier, etc.
Là, c'est un maître-nageur de Calais, en train de divorcer d'une prof d'anglais qui consacre un peu de son temps pour donner des repas aux centaines de "réfugiés", en transit vers leur eldorado britannique. Et qui tombe dans la compassion et la sympathie pour l'un de ces hommes partis de chez eux pour chercher un meilleur avenir ; en l'occurence, un jeune garçon, amoureux d'une fille déjà partie pour l'Angleterre.
Le film nous montre un homme qui n'hésite pas à courir le risque d'être poursuivi, une police assez cynique (il faut de toute façon faire du chiffre et mettre des bénévoles en examen pour faire de la dissuasion), et des "gens ordinaires" qui n'en peuvent plus de "croiser "des clandestins au supermarché et refusent de les voir dans leur cage d'escalier.
Comment c'est, la vie à Calais depuis 6 ans ? On ne peut qu'humblement se dire qu'on est bien au chaud chez soi, loin de cette nuée de gens qui ont tout quitté et se retrouvent prêt à tout pour traverser la Manche.
Et d'une fin malheureusement tragique et écrite d'avance.

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